L’annonce d’un cancer est toujours un acte difficile qui nécessite une veritable compétence car il faut à la fois : du savoir (savoir sur le cancer en lui-même, son pronostic son traitement), du savoir être (capacité à dire des choses entendables en fonction de la personne qu’on a en face de soit) savoir-faire (trouver les bons mots, ne pas en dire trop ni trop peu).
Si Octobre rose est l’occasion de rappeler qu’il faut se faire dépister tôt et que la prévention est encore le meilleur traitement du cancer du sein, l’après cancer est souvent oublié et pourtant il faut également acquérir une nouvelle compétence pour savoir bien vivre après un cancer du sein. L’image du corps abimée par l’effet des traitements doit pouvoir être restaurée et c’est pourquoi aux cotés des médecins et des infirmières, les professionnels du soin que sont les pharmaciens peuvent être un soutien utile dans le cadre du parcours de soin d’une personne qui a souffert d’un cancer du sein.
De la même façon, face à la question du manque et de la douleur morale qui lui correspond, les consommations excessives (tabac, alcool, drogue …) peuvent être une tentation à laquelle il est parfois difficile de resister. Ne vient on pas de démontrer que cette douleur « morale » n’était en définitive pas différente d’une douleur « physique » car elle utilise les mêmes circuits neurologiques que les opioïdes ? Une prise en soin précoce de cette douleur est donc nécessaire car les consommations excessives et le mésusage de produits ne sont pas une solution.
Lors de cette après-midi, après l’intervention de Claire Wilpart, pharmacienne sur les prothèses mammaires, Claire Jubert, psychiatre addictologue à l’ESM de la MGEN à Lille abordera avec sa compétence cette difficile question.